Quelle surjeteuse choisir lors d’un premier achat ?
Acheter sa première surjeteuse n’est jamais chose facile. À travers ce guide, nous mettons en avant 3 modèles de milieu de gamme afin de vous aiguiller sur la surjeteuse qui fera votre bonheur.
– Babylock SCS4 à 399 euros
– Brother 3034D à 440 euros
– Janome 344D à 399 euros
La surjeteuse : kézako ?
Une surjeteuse n’est pas une super machine à coudre pour le jersey. Elle vient en complément d’une machine à coudre. Il faut savoir qu’elle ne permet pas de travailler au milieu du tissu (donc pas d’ourlet par exemple).
La surjeteuse permet d’effectuer un point de surjet (communément appelé overlock dans la langue de Shakespeare). Ce point est un maillage de fil destiné à empêcher l’effilochage du tissu.
« Mais Monsieur, moi je le fais avec ma machine à coudre » me direz-vous. Le surfil au point zigzag ou autre peut se faire avec la machine à coudre. Seulement, nous n’obtenons pas la même résistance et la même élasticité. Et ne parlons pas de la qualité et de la rapidité…
Les surjeteuses actuelles sont capables d’assurer l’assemblage du tissu en même temps que le surjet, mais aussi de réaliser un roulotté en bordure d’un tissu fin.
Vers quelles caractéristiques se tourner ?
Ce qui est indispensable pour avoir une machine capable de presque tout faire :
- Un point de surjet en 4 fils
- Un point de surjet en 3 fils
- Un point de roulotté en 3 fils
- Les réglages suivants : longueur, largeur, différentiel (réglage permettant l’entraînement correct des matières extensibles)
Ce qui est pratique :
- Le bras libre : il permet de passer facilement des emmanchures
- Le convertisseur : il permet de n’utiliser que 2 fils
- 2 dimensions de doigt mailleur (pièce qui retient le fil sur le côté)
La Babylock S4 possède 2 doigts mailleurs de taille différente, et la Brother un bras libre.
Une petite mise en garde : une surjeteuse est très sensible à la qualité de la coupe et doit absolument avoir un fonctionnement fluide pour un bon résultat. Il est impératif de bannir tous les équipements bas de gamme pour pouvoir l’utiliser correctement sur du jersey et du voilage. Trop de gens viennent nous voir pour cela et nous avons pour seule solution d’expliquer « qu’on ne fait d’un âne, un cheval de course ».
L’étape redoutée par toutes et tous : l’enfilage
La surjeteuse comporte traditionnellement 4 fils.
L’enfilage « académique » se fait en commençant par le 3ème fil en partant de la gauche. Ce fil passera dans des guides, dans une tension, puis dans le boucleur supérieur. Il est en général assez simple d’enfilage, quelle que soit la machine.
Ensuite vient l’enfilage du 4ème fil. C’est avec celui-ci que les choses se compliquent. Ce 4ème fil passe dans des guides, dans une tension et rejoint le boucleur inférieur.
3 écoles différentes :
- Babylock S4 avec un gros bloc amovible à gauche qui permet de dégager partiellement le boucleur inférieur. L’enfilage devient assez facile.
- Brother 3034D avec une petite manette bleue qui ramène le boucleur inférieur vers vous. L’enfilage est donc aisé. De plus sur cette machine, tous les guides sont ouverts et très faciles d’accès.
- Janome 344D à l’ancienne école : un guide-fil à l’arrière du boucleur. Il vous faudra donc passer votre fil sous le mécanisme par 2 fois (certaines boutiques vendent des passes fils pour surjeteuse qui sont très pratiques).
Viennent ensuite le ou les fils d’aiguille dont l’enfilage est très similaire à celui d’une machine à coudre. Aucune des machines de cette gamme n’est équipée d’enfile-aiguille. Pour trouver cet équipement, il faudra vous orienter sur une Brother 4234D, une Juki 734DE, ou la « Rolls » : la Baby lock Enlighten.
La pratique
Nous allons tester ces machines sur 3 points des plus courants :
- Le roulotté sur voilage
- Le surjet 3 fils sur tissus
- Le surjet à 4 fils avec assemblage sur jersey
Résultat des courses entre les 3 surjeteuses
En résumé, les 3 machines sont quasiment au même niveau en termes de qualité de point. Notons une jolie avance pour la Brother en termes de facilité d’enfilage, de réglage et pour son bras libre.
La couturière acharnée préférera la Janome pour sa fiabilité en usage plus fréquent (attention cela ne veut pas dire espacer les entretiens).
Ces machines devront être nettoyées très régulièrement. Nettoyez bien à fond la machine, avant de mettre une goutte d’huile sur les articulations de boucleurs et sur la barre d’aiguille.
Veillez à ne pas mettre d’épingles lors de la préparation de votre travail, les couteaux n’y survivraient pas.
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